Vivre le Marais, Vivre Paris Centre !

Chronique de la vie au cœur et autour du centre historique de Paris

Auteur/autrice : Vivre le Marais

  • Léonor fini square taguéVue du mur qui surplombe les jardins du musée Picasso. En dépit du treillage, des tags hideux l'ont investi depuis plus de dix ans sans que les services de la Ville s'en émeuvent.

    Sous le titre : "Le Musée des Horreurs" nous avons le plaisir de publier, sous sa responsabilité, un article de Jean-François Leguil-Bayart directeur de recherches au CNRS, sur la rencontre qu'il juge regrettable entre un musée prestigieux, une invasion de tags, un minibus ventouse qui tient lieu d'annexe d'une pizzéria et des installations électriques provisoires qui semblent bien hasardeuses :

     

    Protégé par la
    loi en tant que monument historique, le Musée Picasso ne s’embarrasse pas de la
    respecter – à moins que la faute n’en revienne à la Ville de Paris ? Quoi
    qu’il en soit, le mur aveugle (voir photo ci-dessus) qui surplombe le square Léonor-Fini, en face des
    97-95 rue Vieille-du-Temple (IIIe), est devenu depuis plusieurs années le lieu
    d’expression de tous les artistes sauvages du quartier sans que quiconque
    semble s’en préoccuper.

    Le résultat serait moins désagréable s’il
    n’enlaidissait pas la perspective ouverte sur l’Hôtel Salé – et le fait que
    celui-ci soit actuellement en travaux ne change rien au problème, car cet état
    de fait remonte à bien avant le début de ceux-ci. Curieux que l’administration
    en charge de la protection du patrimoine, parfois si tatillonne, n’y trouve
    rien à redire…

    Plus
    préoccupant, un transformateur a été installé sur la voie publique, à l’entrée
    du parking du Musée Picasso, transformateur dont le câble, laissé à ciel
    ouvert, va alimenter le chantier par la terrasse dudit parking. Or, cet espace
    est le terrain de jeu et de retrouvailles privilégié des adolescents et des
    enfants du square, qui sont désormais en contact direct avec le câble
    électrique. On peut supposer que celui-ci est bien isolé. Mais enfin cette
    coexistence entre la Fée Electricité et l’insouciance de la jeunesse est
    troublante. Aucune autre solution technique n’était-elle possible ?

    Léonor fini 3

    En attendant,
    les intérêts marchands avancent leurs pions. Contrainte, du fait de
    l’aménagement d’un parking de deux-roues – un de plus ! – de déplacer son
    minibus-terrasse qui squattait en toute illégalité une place de stationnement
    résidentiel depuis plusieurs années, la pizzeria qui l'exploite l’a garé cette
    nuit à l’entrée du square, bien dans la perspective de l’Hôtel Salé, de
    manière à embellir celle-ci – et ce, sans doute pour de longues années compte
    tenu de la passivité ou de la démission des pouvoirs publics de notre quartier.

    Hôtel picasso perspective fourgonnette pizzéria
    Jean-François Leguil-Bayart

    Directeur de recherches au CNRS

    (NDLR : le jour où nous publions, le mini-bus a repris "sa place" devant la pizzéria, de l'autre côté de la rue°.

     

     

  •                                             

                                      Vue côté rue du Cloître Saint-Merri  


    Le bâtiment assez laid qui abrite l’école et  la piscine Saint-Merri a été  construit dans les années soixante, à l’emplacement d’un immeuble du XVII ème siècle. Outre son architecture « décalée » par rapport à celle des  autres bâtisses de la rue du Renard, il est situé à côté et au -dessus d’une sortie de voie souterraine source de pollution indéniable de l’air. Un bassin avec de l’eau essaie avec difficulté, car il est  malheureusement toujours sale, d’agrémenter cet ensemble qui, avouons-le,  vieillit mal. 

    Si l’envie nous vient de passer devant l’école, dans cette sorte de couloir-tunnel, entre le rez de chaussée et la sortie de la voie souterraine, plutôt que d’emprunter le trottoir opposé plus engageant, nous sommes étonnés par l’endroit. Non seulement en ce qui concerne sa configuration, peu sécuritive, mais surtout par les souillures et la saleté que côtoient nos chers bambins qui se rendent en classe et les nageurs allant à la piscine. Tout l’arsenal du parfait pollueur est représenté, des affiches, des tags, des matelas, de la crasse, des bouteilles cassées ou des cannettes vides, de l’urine auquel s’ajoutent la pollution atmosphérique, les pigeons qui picorent les restes de nourriture laissés par ceux qui en ont fait un lieu de rassemblement. Sans oublier l’insécurité que l’on ressent surtout lorsque la nuit est tombée.

                           Vue du passage lorsqu'on arrive de la rue de Rivoli

     

    Cet espace est indigne.

    Quelle vision pour nos jeunes concitoyens ? Que peuvent en penser les touristes qui s’y hasardent ? Pourquoi laisser ainsi cet endroit aussi fréquenté ?

    Des mesures urgentes s’imposent  afin  de changer l’aspect de ce lieu proche du BHV, passage fréquenté entre le Centre Pompidou et l’Hôtel de Ville. Il n’est pas admissible de le  laisser dans un tel état, proche de l’abandon, les autorités compétentes se doivent de réagir.

    Ne nous inspirons pas des propos du peintre  Picabia qui s’ingéniait à dire que la propreté était  le luxe du pauvre en ajoutant : « Soyez sale ! ».

    Dominique Feutry

     

    Réponse du Maire du IVe, Christophe Girard, à Gérard Simonet, le 22 octobre 2012

    Cher Monsieur Simonet,

    Dès mon élection j’ai décidé de suivre de très près le dossier
    du bâtiment Saint-Merri.

    Et en effet, lors du Conseil
    d’arrondissement du 2 juillet 2012, j’ai déclaré : «  Je le dis un peu en avance,
    mais ayant visité l’arrondissement, ces derniers jours, il est vrai que le
    sujet de la circulation des Halles est un sujet très important pour nous, dans
    le 4e, car nous subissons une sortie rue du Renard, sous une école,
    près d’une piscine (la piscine Saint-Merri). Je pense que cette sortie
    représente une nuisance pour laquelle je souhaite demander aux services de
    réexaminer ce dossier. Je vous le dis aujourd’hui en Conseil d’arrondissement,
    c’est un dossier sur lequel je n’ai pas de droit, sur lequel je souhaite
    éventuellement faire modifier, ce qui est prévu pour début 2013, c'est-à-dire
    la sortie de la rue du Renard ».

    A ce stade plusieurs
    réunion ont eu lieu. Il est prévu une rénovation totale du bâtiment Saint-Merri. Toutefois, les
    investissements nécessaires étant importants, plusieurs solutions sont à
    l’étude.

     Pour ma part, je souhaite que la
    réflexion sur cette rénovation inclue la question de la sortie du souterrain
    des Halles rue du Renard.

    Je vous remercie pour
    votre vigilance et pour les informations que vous m’adressez sur la quartier du
    Marais.

     Bien cordialement,

    Christophe Girard

    Maire du 4ème arrondissement

     

     

     

     

  • Notre-dameNotre-Dame vue du chevet, et un bras de la Seine sous un ciel façon Eugène Boudin

                          

    Le IVe n'est pas seulement, tant s'en faut, la fête débridée que le Maire de Paris Bertrand Delanoë est venu célébrer le 2 octobre à la mairie d'arrondissement et qu'il semble parfois appeler de ses voeux, afin  d'exaucer ceux des marchands de bière.

    Le IVe, c'est la cathédrale Notre-Dame de Paris, l'Hôtel-Dieu, l'Hôtel de Ville, le Centre Georges Pompidou, l'Ïle Saint-Louis, la place des Vosges et bien d'autres sites qui lui valent d'afficher le record prestigieux de 10 milions de visiteurs par an.

    Demain samedi 6 octobre, journée exceptionnelle. A partir de 14h30, on célèbre les 850 ans de notre cathédrale avec l'annonce d'un livre exceptionnel : "Notre-Dame de Paris, la grâce d'une cathédrale". Un livre qui va faire référence pour tous les amateurs d'art et d'histoire. Cinquante auteurs ont contribué. Ils seront présents pour la dédicace, ainsi que le cardinal André VINGT-TROIS.

    Gérard Simonet

    Détails de cet évènement : cliquer iCI

    Intéressé par l'association

     

     

  • Paris la nuit

     

    Que retenir de cette réunion ? Après des échanges d’amabilités avec le Maire du 4éme arrondissement,  M. Delanoë a pris la parole pour préciser le choix du thème retenu pour ce bilan de mandature : « La nuit à Paris », en précisant qu’il regrettait de devoir se lever à l’heure où autrefois il se couchait et qu’il comprenait combien on pouvait aimer la vie à Paris, ses couleurs, ses respirations…

    Il a rappelé que des personnes travaillaient le jour et d’autres la nuit, et reconnu que ce sujet  était difficile avec des demandes à la fois légitimes et contradictoires. Pour lui toutefois « Paris est une ville qui a besoin d’être éveillée à toutes les heures de la nuit ». Soulignant les efforts menés en matière de transports et de sécurité  des personnes la nuit, M. Delanoë a indiqué qu’il avait demandé l’organisation des "Etats Généraux de la Nuit" car nombre de parisiens se plaignaient du bruit (idée qui serait reprises dans d’autres capitales). Selon son analyse grâce à cette instance dont les résultats sont patents … des progrès ont été faits et du chemin reste encore à parcourir.

    La réunion s’est poursuivie par une présentation par un expert qui a consacré des décennies de réflexion sur la nuit. Son propos a porté sur un historique et des réflexions sociologiques  et philosophiques assez éloignés du bilan attendu. Finalement la conclusion  de ce dernier a porté sur les propositions suivantes :

    – Revoir l’éclairage,

    – Créer des points d’eau,

    – Créer des oasis de temps continu,

    – Installer davantage de toilettes publiques, de bancs…

    – Aller plus loin dans l’ouverture des parcs la nuit.

    Ensuite a commencé la longue séance des questions, les réponses étant données ensuite globalement. Béotien de ce type de manifestation, quel ne fut pas mon étonnement de constater deux files de questionneurs, tous à la queue leu leu, venant présenter leurs doléances  aux représentants de l’autorité municipale.  Une scène qu’aurait sans doute aimé décrire George Orwell dans un de ses romans.  Ces deux cohortes d’administrés  (debout, attendant patiemment  leur tour pour passer et poser leur question au moyen de deux seuls micros fixes mis à leur disposition, chacun défendant ses intérêts) avaient un côté scolaire et quelque peu suranné voire inconvenant.

    Les questions et remarques, une vingtaine environ, la plupart sur la nuit, étaient éloignées des sujets comme la propreté, la sécurité des personnes, la pollution, des points pourtant essentiels qui font partie des  préoccupations de nos adhérents et des parisiens du quartier.

    Les réponses et les explications apportées par le Maire et ses Adjoints sont regroupées et résumées ci-dessous. Le maître mot étant de toujours de  trouver un compromis, ce qui conduit à des renvois du type études, conciliations, échanges, médiations … sans véritable mesure concrète.

     

    La nuit

    Saisissant la remarque d’un étudiant qui constatait que faire la fête devenait cher, surtout après 1h00 du matin lorsque la plupart de bars fermaient, tout en soulignant que les transports se raréfiaient à ces heures tardives, M. Delanoë a rappelé que les étudiants étaient au nombre de  300 000 et qu’ils devaient aimer Paris et pouvoir s’y amuser.

    Cette question qui ramène au sujet principal des échanges de la soirée  est pour notre Maire «un enjeu de civilisation» (sic). Le Maire de Paris a rappelé que la Préfecture de Police avait été jusqu’à récemment un obstacle, notamment dans le Marais, et qu’il fallait l’aider à "devenir plus constructive". Favorable à  l’extension des horaires de la RATP, il l’est moins sur celle des services que réclamait un intervenant sans pour autant demander le « couvre-feu » dès 20h00.

    Il n’est pas hostile à l’installation  des péniches à l’extérieur de Paris mais cela doit être décidé en concertation avec le Maire du 4ème arrondissement. Quant aux lieux de vie (boîtes de nuit), il est à la fois pour leur installation à Paris et en dehors de la capitale.

     

    Le bruit

    Pour notre Maire, les principales sources de bruit sont les véhicules motorisés notamment les deux roues, ainsi que  les voisins qui souvent osent se plaindre du bruit que font les autres ! Mais n’y a-t-il pas sur ce plan, de la part des plaignants, toujours selon lui, un  certain égoïsme alors qu’ « il y a  des gens (des SDF) qui crèvent dans la rue » (SIC) ? Sa préoccupation première est donc d’augmenter les capacités d’accueil d’urgence pour l’hiver, rappelant au passage tous les efforts entrepris en matière de logement social.  Malgré cela M. Delanoë va œuvrer en relation avec la Préfecture de Police afin que les 2 roues motorisées soient davantage verbalisées. Une action sera aussi menée pour réduire le bruit émanant des sirènes des voitures de police (voir notre article du 19 juillet 2012) qui ne sont pas toujours en action à bon escient.

    Par contre il est d’accord pour que soit réactivé le projet de loi relatif à l’abus de plainte.  C'est le projet que Mme Sandrine Mazetier avait proposé l'an dernier et que l'Assemblée Nationale avait rejeté à la suite. Nous l'avions pour notre part résolument combattu car nous jugeons scandaleux de sanctionner ceux qui souffrent.

     

    Les berges de la Seine

    Ce sujet a été traité essentiellement par Mme Hidalgo qui a rappelé qu’il y aurait des activités de nuit sur les berges (sport, concerts, cinéma …). Selon sa présentation, il s’agit d’un véritable lieu de vie où beaucoup de choses seront possibles au rythme des saisons, y compris pour les enfants qui pourront même y fêter leur anniversaire (des endroits réservés seront installés à cet effet). Tout a donc été prévu,  espérons que tout sera fait aussi pour éviter les débordements de toutes sortes…

                                                   =============

    En résumé, nous avons eu un bilan sous forme de satisfecit. Le peuple du quartier s’est exprimé, nombre d’adeptes ont cru bon de faire l’apologie de  la fête la nuit, en esquivant les nuisances que cela entraîne pour les riverains. Des pans entiers de notre quotidien ont été mis sous le boisseau. Aucune solution concrète n’a été apportée sur les questions de propreté, de pollution de l’air, les tags, l’affichage sauvage, la question des terrasses des bars qui empiètent sur le domaine public, l’extension des espaces verts…. Pas davantage sur l’accroissement des incivilités, le stationnement illicite des deux roues…..Un observateur naïf cherchait où pouvait se trouver la véritable ligne directrice en dehors du sujet de la nuit à Paris.

    Une réunion plutôt décevante alors que la nuit devrait plutôt passer au second plan en cette difficile et longue période de crise que nous traversons.

    Dominique Feutry

     

  • Compte rendu mandat delanoë IVe 02 09 12

    La salle des fêtes de la mairie du IVe. A la tribune : Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, Patrick Bloche, Mao Péninou et Christophe Girard

     

    On s'y attendait : foin des sujets qui préoccupent principalement les habitants du IVe tels que l'occupation indue de l'espace public, la propreté, l'invasion des flyers et le bruit, le Maire de Paris avait choisi de nous parler des charmes de la nuit.

    "Ô nuit enchanteresse, divin ravissement", ce vers des "Pêcheurs de Perles" de Georges Bizet  suffirait à lui seul à résumer son exposé et celui – interminable – de Luc Gwadzinski, universitaire spécialiste des questions nocturnes.

    J'ai eu envie de lui répondre mais les deux files qui se sont constituées derrière les micros, littéralement trustés par les professionnels de la nuit, m'en ont dissuadé.

    Je brulais de lui dire que nous sommes tous des amoureux de la nuit. J'avais envie, cependant, d'ajouter un argument qui n'a pas été formulé : quand le ciel est dégagé de toute pollution lumineuse, atmosphérique ou simplement de nuages, la nuit est le seul moment où l'on puisse admirer la voute céleste. Et se dire que tous ces points lumineux, planètes et étoiles de notre galaxie, sont des milliards au milieu de milliards d'autres galaxies. Ce qui nous fait dire que nous-mêmes et nos problèmes sont tellement petits qu'ils sont insignifiants.

    Ce commentaire n'est pas plus creux que le long exposé de M. Gwadzinski dont on se demandait à la fin, avec tout le respect et la sympathie qu'on a pour lui, ce qu'il avait voulu démontrer.

    Ma réflexion cosmologique me fait dire pour ce qui nous concerne, habitants de l'arrondissement et d'ailleurs, qu'il n'y pas de conflit sérieux à propos de la nuit. Qu'on se rassure et que ceux qui dirigent la Cité rengainent leurs plaidoyers inutiles, nous adorons la nuit. Nous l'aimons tellement que nous la voulons sereine, soucieuse de chacun, et respectueuse des lois de la Cité qui sont le ciment de notre démocratie.

    On a beaucoup parlé des riverains. Que les choses soient claires : les riverains ont une seule exigence, le respect de la Loi. Il y a un code de l'environnement, un code de la santé publique, des règlements municipaux, des arrêtés préfectoraux. Qu'ils soient appliqués le jour comme la nuit. Il n'y aura plus de débat. Mais si certains fondent leurs commerces sur l'hypothèse qu'on peut s'en affranchir ou y déroger, qu'ils ne s'étonnent pas s'ils nous trouvent sur leur chemin.

    Je témoigne que nous avons peu de problèmes relationnels avec des exploitants dans le Marais. Quand un épiphénomène apparait, nous le réglons avec les moyens dont nous disposons. Il continuera d'en être ainsi tant que la situation reste gérable. Si, par accident, un établissement de nuit de grande capacité ouvrait ses portes dans un de nos quartiers, on passerait de l'équilibre fragile d'aujourd'hui à une situation de chaos urbain. Il ne nous resterait plus qu'à quitter le Marais et aller vivre à Rodez. M. Delanoë l'a désignée à nouveau sans la nommer, cette pauvre ville sur laquelle il s'acharne. Parce que c'est humiliant, les aveyronnais de Paris pourraient s'en souvenir en 2014 et garder à ses successeurs un chien de leur chienne !

    Gérard Simonet

     

  • Quatre-fils guérite autolib 30 09 12 

    Guérite Autolib, rue de la Perle (IIIe)

     

    Au risque de vous influencer, nous le disons tout net, ces troncs de cylindre genre boite de camembert avec méplat, s'intègrent très mal dans le paysage parisien, a fortiori dans l'architecture du secteur sauvegardé du Marais.

    Que l'exploitant Bolloré ait fait ce choix, on peut le comprendre s'il explique qu'il a choisi un modèle peu coûteux. Mais que les nombreux esthètes que compte la Ville de Paris aient approuvé ce design nous laisse perplexes. Que de surcroît les Architectes des Bâtiments de France, dont la compétence et le goût ne font pas de doute, aient laissé passer ce truc-là, nous rend carrément moroses.

    A qui peut-on désormais se fier ?

    Gérard Simonet

     

    Suggestions pour d'autres formes de guérites : 

     

    Guérite pierre

      Guérite chemins de fer

     

     

     

     

     

     

     

            

                   

     

     

                         Le genre "borie"                                                                                                                                 Le genre "Gare SNCF"

     

  • Ste avoye passage rénové grille 29 09 12
    Entrée du passage Ste Avoye par la grille et la voûte à hauteur du 8 rue Rambuteau (IIIe).

    Finis les tags hideux et hallucinogènes qu'on pouvait voir en passant sur le trottoir. Merci au syndicat des copropriétaires du passage Ste Avoye d'avoir enfin réglé ce problème d'entretien dont on sait qu'il était difficile car plusieurs imeubles, avec chacun leur syndicat de copropriétaires, étaient concernés.

    On se rappellera longtemps son visage d'antan :

    Ste avoye passage tagué
    Il reste à rénover le passage et la voûte côté rue du Temple, qui ne vaut guère mieux. C'est prévu. Nous saluerons son achèvement quand ce grand moment de bonheur sera arrivé. Il faut rappeler que le site, qui est un havre de paix avec sa cour pavée et ses immeubles XIXème siècle, est construit contre des vestiges de la muraille de Philippe Auguste (dont un pan de mur et une tour sont encore visibles rue des Francs-Bourgeois dans l'enceinte du Crédit Municipal).

    Temple ste avoye voûte taguée 29 09 12
    Passage Ste Avoye, voûte d'accès côté rue du Temple

     

    Bien que privés, les passages en question sont largement visibles depuis la voie publique et participent à l'environnement et au paysage de la rue. Rappelons que c'est le cas aussi de l'impasse des Arbalétriers (à hauteur du 38 rue des Francs-Bourgeois – IIIe) dont l'une des rives est minutieusement entretenue (rive Est) et l'autre (rive Ouest) est dans un état scandaleux d'abandon.

    Gérard Simonet

  • Beaubourg partie de cartes cadrée 29 02 12 (2)Rue Beaubourg (IVe), en face du Centre Pompidou

    La disparition bien malheureuse du pauvre hère qui séjournait devant l’Hôtel des Impôts de la rue Michel Le Comte pose la question de la prise en charge des SDF dont le nombre augmente immanquablement.
    Il est souvent mis en avant que tout cela est le résultat de la crise économique et du chômage qui en découle. Lorsque les autorités locales ou l’Administration sont saisies, elles se déclarent incompétentes, se renvoyant l’une l’autre la question. Elles peuvent aussi objecter que le stationnement de ces personnes est d’ordre privé dès lors que celles-ci sont installées sur un terrain privé.
    A ce jeu de renvoi de balle, rien n’est réglé…

    Il n’empêche que la plupart des renfoncements ou endroits abrités sont aujourd’hui occupés. Pour les riverains et les piétons malheureusement les nuisances sont nombreuses : saleté, bruit, urine, dégradations, mauvaises odeurs, bagarres souvent dues à l’alcool et insécurité.
    Si certains sont convaincus de laxisme de la part de ceux qui, disposant de l’autorité, devraient leur venir en aide, d’autres pensent que Paris, première destination touristique au monde, offre un triste spectacle aux nombreux visiteurs qui fréquentent nos quartiers.

    Des associations caritatives ou des personnes compatissantes viennent en aide à ces exclus de notre société, mais il s’agit d’actions ponctuelles qui ne traitent en rien ce phénomène qui doit être pris dans son ensemble. Phénomène qui est d’ailleurs amplifié par la venue d’étrangers qui mendient dans les rues les plus passantes.
    Prenons l’exemple de la rue des Francs Bourgeois. Chaque matin, très tôt, un chef installe, de façon autoritaire et rodée, des mendiants, toujours les mêmes, tous les 50 mètres et de manière alternée de façon à occuper les 2 trottoirs. Chacun dispose d’une sébile et d’un jeune chien afin d’attirer le chaland. Un passant quelque peu curieux et observateur s’aperçoit rapidement que ces chiens qui ne sont pas vaccinés font l’objet d’un commerce et leur prix est fort élevé.

    Certains articles de presse se sont fait l’écho d’associations de défense des animaux en dénonçant un véritable trafic tout en mettant l’accent sur le fait que ceux-ci étaient drogués, afin de rester tranquilles la journée durant, puisque les personnes qu’ils accompagnent travaillent bien au-delà des 35 heures légales.

    Entre les SDF victimes du chômage, ceux qui sont en rupture avec le système et les mendiants pour la plupart étrangers, nous sommes face à un problème de société qui mérite que les autorités compétentes mettent en œuvre un véritable plan pour y remédier, accompagné de mesures de prévention. Il n’est pas normal de nos jours que tant de personnes soient confrontées à la misère. Les autorités locales et l’Administration paraissent bien impuissantes, ce qui est désolant.
    Peut-être que nous aussi parisiens sommes trop passifs, considérant que cette situation fait partie désormais de notre paysage quotidien ?

    Dominique Feutry

     

  • M6 illustration émissionSoir de juin rue des Archives, 2011

    M6 visuel

    Dans le cadre de son émission "Enquête Exclusive", M6 a diffusé le 23 septembre 2012 à 22h55 un reportage sous le titre : "Le Marais, quartier chic, nuit chaudes". Pour le voir ou le revoir http://www.boursier.com/actions/actualites/news/m6-record-pour-enquete-exclusive-sur-les-nuits-chaudes-du-marais-499296.html?sitemap

     

    Les habitants ont participé avec M6 à de longues et multiples séances de tournage. Nous sommes habitués à constater, dans des cas semblables, que l'heure de tournage se résume in fine à cinq  secondes de projection et que la plupart des acteurs se trouvent réduits à l'état de fantômes. Dans le cas présent, c'est plus grave : nous ne reconnaissons pas nos quartiers.

    Voici ce qu'en dit Yvon Le Gall, vice-président de l'association "Vivre le Marais !", en charge du IVe :

                     

    M6 annonce que le numéro inédit
    d'Enquête Exclusive, présenté par Bernard de la Villardière et diffusé
    dimanche 23 septembre à 22H55, sur le thème "Quartier chic et nuits
    chaudes : les secrets du Marais", a rassemblé 1,9 million de
    téléspectateurs, pour une part d'audience record de 18,6% auprès de
    l'ensemble du public. (Source: Boursier.com)

    Las !
    Les habitants du Marais se seraient bien passé d'un reportage à grande
    audience qui caricature de manière aussi outrancière la population du
    quartier. Nos cousins de province retiendront de cette émission que le
    Marais est peuplé d'homosexuels excentriques, habillés de cuir ou
    déguisés en bonnes soeurs, de juifs ultra-violents, de vendeurs de
    falafels orthodoxes et de grands bourgeois calfeutrés dans des hôtels
    particuliers. 
                     
    Commençons
    par la soi-disant communauté gay. Ce terme est un fantasme marketing
    qui ne relève d'aucune réalité tangible. Une orientation sexuelle n'a
    jamais défini une communauté : y a-t-il une communauté SM (sado masochiste) ? Une communauté
    des adeptes des "parties fines" ?  Et cette appellation de "quartier
    gay" ? Si après plusieurs décennies les gays et les lesbiennes ont gagné,
    de haute lutte, le droit à l'indifférence ce n'est pas pour qu'on leur
    rebatte les oreilles de mots qui évoquent le ghetto, quand bien même on lui
    donnerait l'apparence d'un Disneyland gay animé par quelques limonadiers
    opportunistes.
                                   
    Il est grotesque
    de créditer systématiquement les commerces gay d'un impact sur le prix
    de l'immobilier local. Le Marais est un quartier central, proche de la
    Seine et doté d'un patrimoine architectural époustouflant. Fatalement,
    les prix de l'immobilier dans ce quartier ne pouvaient, tôt ou tard, que
    décoller pour rattraper les quartiers en tête de peloton tels que
    St-Germain des Prés. Il faut observer que le Haut-Marais (IIIe) subit le même syndrome alors que son caractère est tout différent.
                                   
    Le
    sympathique rabbin Touitou aura-t-il apprécié l'insistance avec
    laquelle l'équipe de M6 a suivi les ultra-violents de la LDJ (Ligue de
    Défense Juive) ? Beaucoup d'habitants du Marais ont découvert l'existence
    de ce groupuscule à l'occasion du reportage qui suggère que la rue des
    Rosiers c'est un peu Beyrouth en 1982 … Cerise sur le gâteau : des
    policiers dont on se demande s'ils sont simples ou aveugles et qui
    regardent benoîtement la LDJ coller des tracts racistes pratiquement
    sous leur nez ! La Préfecture de Police et le commissariat devraient être
    morts de honte devant l'image de cette patrouille complaisamment
    passive. Leur ministre de tutelle appréciera.
                                 
    Le
    meilleur pour la fin ? Le méchant habitant ronchon qui stigmatise les
    gentils fétards qui hurlent le soir sous ses fenêtres. La réalité est que
    l'inaction des pouvoirs publics, mairie et services de police, sur les nuisances causées par certains commerces et leurs clients a
    exacerbé les tensions entre les habitants et ces commerces. D'aucuns
    écrivent régulièrement que "la nuit se meurt à Paris", c'est évidemment faux et en tout cas elle ne
    meurt pas en silence …
                                    
    Pour
    le plaisir, nous signalons à Julia Montfort, qui a réalisé ce reportage, que ce n'est pas grâce à une pétition que le bar "Le FreeDJ"
    a obtenu une remise de peine lors de sa fermeture administrative du
    printemps dernier. La raison est tout autre et nous invitons Madame
    Montfort à vérifier ses sources quand elle commente des sanctions
    administratives. 
                             
    Par
    contre, nous avons hautement goûté le passage où le patron du FreeDJ
    explique que son établissement est fermé à la gent féminine. A une
    époque de lutte contre toutes les discriminations, ce passage fut un
    grand moment de tolérance, d'ouverture d'esprit et de "vivre ensemble" …
                               
    En
    conclusion, il est regrettable que M6 ait choisi de faire du
    spectaculaire en diffusant ce reportage qui donne une vision aussi
    violente qu'hystérique du Marais. Quid des  commerces en tout genre, des galeries d'art, de la création, de la mode, des activités du tertiaire, des artisans
    d'art, des musées publics ou privés ? Et surtout, où sont passés les
    habitants du Marais ?
                                 
    Yvon Le Gall
    Vice-président de "Vivre Le Marais !" pour le IVe

                                                           
                                                                                     

  • Lissac
     

     Le hangar LISSAC, vue prise depuis le 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)
                                    

    Ils sont une trentaine au sein d'un collectif qui regroupe des habitants des rues des Francs-Bourgeois et Vieille du Temple. Depuis que LISSAC, en 2006, a évacué le hangar que la société d'optique occupait au fond du passage des Arbalétriers (à hauteur du 38 rue des Francs-Bourgeois), ces riverains de longue date pour beaucoup d'entre eux, ne cessent de réclamer l'application des dispositions incluses dans le PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais tel qu'il existe aujourd'hui et qui prévoit la démolition du hangar et son remplacement par un espace vert.

    Le plan prévoit aussi la reconstitution des cheminements, l'un au nord vers la rue Barbette, l'autre à travers l'impasse des Arbalétriers où, selon certains chroniqueurs, les sbires du Duc de Borgogne Jean sans Peur massacrèrent sur sa mule le Duc d'Orléans, en 1407. alors qu'il venait de rendre en l'Hôtel Barbette une visite galante à la reine Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI dit "Le Fou", qui résidait lui à l'Hôtel Saint-Paul.

     

    Arbalétriers contraste droite gauche

     

     

     

    Impasse des Arbalétriers, dont la rive Ouest est honteusement traitée par la copropriété qui en a la charge, tandis que la rive Est est remarquablement entretenue par les propriétaires du 34 rue des Francs-Bourgeois (IIIe)

     

    Ils soulignent que la société LISSAC s'est engagée par contrat avec la Ville de Paris, en 1981, à libérer sous 25 ans l'espace qui leur appartenait et à le céder à la Ville gratuitement sous réserve qu'il soit transformé en espace vert. Condition que le PSMV de 1996 a reprise de manière explicite en excluant toute dérogation ou exécution différée dans le temps (notre article du 24 janvier 2012).

    Le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, connait bien cette revendication. Il n'est pas certain qu'il veuille y souscrire totalement, mais son sens de la conciliation pourrait le conduire à recommander une solution de compromis qui ne serait pas forcément catastrophique pour les gens qui vivent sur le site. Tout est dans les détails : si une construction devait remplacer le hangar, tout dépend de son emprise, de sa surface, de sa hauteur et de sa destination. Si toutefois les riverains ont la patience d'attendre 2014, date où le PSMV révisé pourrait voir le jour, en même temps que les élections municipales à Paris comme ailleurs.

    Gérard Simonet